Crime et Châtiment
L’Art Face à la Justice et à la Mort
La guillotine voilée de noir, la porte des condamnés à mort chargée de graffitis, des moulages de têtes de criminels mais aussi des chefs d’œuvre picturaux : l’exposition « Crime et châtiment » qui a ouvert mardi au musée d’Orsay en met plein la vue.
Imaginée par l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter et conçue par l’académicien Jean Clair, elle explore le regard des artistes sur le crime, de la Révolution à 1939.
« Pourquoi est-ce que l’homme tue ? Quelle est cette justice qui pendant si longtemps a elle-même tué l’homme ? je me suis dit que l’art me permettrait d’avancer dans ma connaissance » du crime et de ses châtiments, a expliqué vendredi à la presse Robert Badinter qui a fait voter l’abolition de la peine de mort en septembre 1981.
« J’ai découvert que ce qui intéresse l’artiste, c’est la violation des interdits fondamentaux, le sacrilège, le sexe, la mort », a-t-il ajouté.
L’ancien avocat, qui pensait à cette exposition depuis dix ans, l’a d’abord proposée au Louvre puis, avec Jean Clair, il s’est rapproché du musée d’Orsay.
